publié le 19 janvier 2021 , par dans Accueil> Repérage
(Le titre est tiré d’un bulletin colombophile à la radio). Et le volume est sous-titré : Journal sauvage, dans le sens certainement où il est écrit au jour le jour, chaque page comportant une vingtaine de lignes, mais sans datation précise comme pour lui conférer une réelle atemporalité. Ainsi cet incipit : Aujourd’hui rien !... Ou cet autre, presque à l’opposé : Ils écrivent trop… Mais le plus souvent, il s’agit de creuser un mot, d’expérimenter un thème qui vient piquer l’esprit, et de tirer le fil de cette pensée décousue. Ce peut être des abstractions comme la haine et la beauté, ou bien la joie ou encore le feu. Ce peut être plus banal apparemment comme le mur, ou simple comme le pain chaud. Le cheminement entre le début et la fin d’une même page s’apparente au vagabondage, exemple : J’ai besoin / D’un peu de douceurs (début) […] (fin) : La mort n’apporte pas / De réponse / Ma dispersion aucune / Consolation En outre, il y a des emprunts fréquents à la poésie grecque ou japonaise. Ou bien des images superbes et paradoxales : Soleil / Dans la beauté / D’épluchure du crépuscule Des bouffées érotiques Et sous les jupons de chaque / Fille j’irais chercher la braise / Chaude qui jamais ne s’éteint… Tout un allant constant de poésie en général. Enfin des chutes terre à terre qui remettent en place poète et lecteur : Peut-être / La lumière noire était / La source / Inépuisable d’éternité / En attendant / Achève ta glace vanille
12 €. 10, rue des Cassoirs – 89000 Auxerre.
Et aussi, vient de paraître : Werner Lambersy : l’Agendada - 3 Amours (aphorismes). Montage et illustrations : Yves Barré, pour les plus ou moins 30 ans de Ficelles (Atelier Vincent Rougier - Les Forettes - 61380 Soligny-la-Trappe. 11€).